S’inspirant de la technique du « cut up », inventée par William Burroughs, Thierry Corpet est un graphiste atypique qui crée des œuvres hybrides et contemporaines où se superposent des formes géométriques, des logos, des sigles, des pictogrammes, des silhouettes pixelisées, des codes-barres, symbolisant avec une légèreté nécessaire le monde d’aujourd’hui dans une forme de poème graphique figuratif et singulier.
Analogie à l’écologie, ses toiles comme ses sculptures témoignent de la somme de biens et de choses que l’on accumule, consciemment ou non, dans nos cerveaux comme autant de placards remplis de désuets fragments de vie.
Chacune de ses toiles reflète l’extraction des éléments notables qui illustrent nos quotidiens et dont la superposition graphique pose la question de la temporalité.
Que restera-t-il demain des codes-barres et des QR codes, des logos de Facebook, Twitter, ou LinkedIn ? De toutes ces images simples qui se promènent et auxquelles nous ne prêtons machinalement plus attention aujourd’hui alors qu’elles forment un « grand tout » esthétique de fin du monde ?
Natif de Bourgogne, l’artiste vit depuis une vingtaine d’années à Corte après Paris, Nice ou La Réunion. Il expose aussi en Bulgarie. Démarrant comme graphiste « street art », il collabore dans les années 90 avec « Speedy Graphito » sous le pseudo de Raymond X (dont il conserve alternativement la signature), puis il se lance dans un « figuratif aléatoire » en extrayant les éléments et en les superposant pour mieux les mettre en valeur. Sa démarche prend une tournure écologique car il travaille beaucoup avec du matériel de récupération (bois, cartons…).
Dans ce monde d’images qui s’offre à nous désormais, la Nature reste pourtant la maîtresse mère : « Après une tempête à Aleria, j’ai été frappé par le travail de la mer qui
composait, vagues après vagues, un tableau de couches de bois flottés et de déchets divers, sous mes yeux. »
Une oeuvre « récréative »
Dans un univers composite en questionnement permanent, son travail reste ancré dans le mouvement et l’énergie. Les couleurs tantôt vives, tantôt sobres, sont les premiers éléments qu’il choisit, avant d’attaquer son travail de recomposition, qui s’observe aussi dans les sculptures.
Jonglant avec les formes, les volumes et les techniques, il se déclare « souvent spectateur » de ce qu’il fait en portant un regard récréatif, progressiste et presque extérieur à son travail. Pour autant, il s’ouvre alternativement des voies qui ramènent les connaisseurs à Jackson Pollock, Jan Voss, voire Kandinsky.
Thierry LEGALL – Corse Matin Octobre2021
Expositions
2022 Salon international d’art contemporain (art3f) / Brusells Expo – Bruxelles, Belgique
2022 TAC amuse les Petites-Ecuries / 33, rue des Petites Écuries – Paris 10eme, France
2021 du 19 au 29 octobre Espace Diamant– Ajaccio – France
2020 du 5 au 13 mai Espace Diamant– Ajaccio – France
2019 2ème Salon d’Art Contemporain “Point Art Fair” Le Lazaret – Ajaccio
1997 Homo erectus consommatorus Galerie Art Sénik – St Leu la Réunion -, France
1995 Surf Jazz and Ideas Mairie Ravine Blanche – St Pierre la Réunion, France
1995 Surf Jazz and Ideas Galerie Art Sénik – St Leu la Réunion, France
1994 Les Paradis Artificiels Espace Laleu – St Leu – La Réunion, France
1993 “Kess kia ala téloch’ ce soir” Galerie Indigo – St Denis La Réunion, France
1992 Performance “Coloriage Géant” Montreuil – La Noue, France
1992 Fou de Jazz – Méridien Porte Maillot Paris, France
1991 Rock aux portes de l’enfer (expos / concerts avec “Les Happy-Drivers, Speedy Graphito, etc) Brasparts, France
1991 Fête Artension – Peinture en plein air Château de de la Madeleine – Vernon, France
1991 Le press agrumes Paris 19eme, France
1990 Le Bar à vin Meaux, France
1991 Rock aux portes de l’enfer (expos / concerts avec “Les Happy-Drivers, Speedy Graphito, etc) Brasparts, France
1991 Fête Artension – Peinture en plein air Château de de la Madeleine – Vernon, France